D’après les spécialistes du secteur du bio en France, le dernier semestre de l’année 2016 a été bénéfique à l’ensemble du marché avec notamment l’installation de 21 nouvelles fermes bios. Contrairement à l’agriculture dite « conventionnelle » qui traverse une crise sans précédent, autant dire qu’un tel bilan est tout à fait représentatif du contexte actuel, lequel est favorable à la grande majorité des acteurs de la filière bio dans l’hexagone.
Une croissance historique en 2016.
Fort d’une croissance de 20 % à la faveur des 6 premiers mois de l’exercice 2016, et ce en comparaison avec l’année précédente. D’après les récentes estimations de l’Agence bio, le secteur pourrait réaliser un chiffre d’affaires de 6,9 milliards d’euros pour la fin de l’année. Il va sans dire que cet objectif qui équivaut tout de même à 1 milliard de plus a de quoi considérablement marquer les esprits.
Ce qui est appréciable pour chacun des intervenants, c’est que la consommation de produits bio se consolide. Les habitudes alimentaires des ménages français évoluent puisque 65 % déclarent consommer au minimum une fois par mois un aliment bio. 27 % en consomment au moins une fois par semaine et 10 % chaque jour.
De nouveaux consommateurs font leur apparition et ceux-ci sont plus jeunes puisqu’ils se situent dans la fourchette des 25 à 40 ans. Cela étant, on observe également que ces nouveaux venus recourent souvent aux solutions numériques (E-commerce, drive).
C’est donc en réponse à cette nouvelle donne qu’une partie de la filière s’adapte à la demande en proposant des solutions présentant l’avantage d’être plus proche des besoins de cette clientèle. Comme on est en droit de s’y attendre, c’est sur le terrain, c’est-à-dire dans les champs qu’un tel effet se ressent.
Les enjeux économiques du bio en France
Quelques chiffres clés plutôt éloquents quant à la santé financière du secteur :
- 70 000 emplois (au cours du premier semestre 2016).
- 31 800 exploitations bio (en juin 2016)
- 7,2 % des exploitations dans le pays.
- 10 % des emplois agricoles.
- 1 200 nouveaux opérateurs (uniquement au premier semestre de l’année).
Selon les prévisions, tout laisse à penser que les surfaces exploitées bio devraient dépasser les 1 500 000 ha pour la fin de l’année.
En ce qui concerne les différents intervenants dans le domaine de la distribution, il va sans dire que la forte croissance des ventes a considérablement changé la donne. Ce sont les fruits et les légumes bio qui bénéficient de la progression la plus significative avec une augmentation de 30 %.