C’est ainsi qu’on constate, lors d »une opération de “doublage”, que le “doublé” semble très souvent mettre un point d’honneur à ne pas se laisser doubler. L’opération s’effectue donc centimètre par centimètre et nécessite parfois plusieurs kilomètres. Lorsqu’elle se termine enfin, le “doubleur” doit se rabattre et c’est là que réside le principal danger. Beaucoup de poids lourds, notamment les semi-remorques, oscillent alors de manière dangereuse. S’il y a du vent, cela aggrave encore les risques d’accrochage et de renversement.
Pourquoi ne pas faire voter une loi, assortie d’une contravention conséquente, pour obliger le conducteur “doublé” à lever le pied pour faciliter le “doublage”, qui aura lieu de toute manière ? “L’Honneur” (parfois national), du conducteur doublé étant sauf, on peut espérer que cette opération s’effectuerait alors sur le mode de : “mais passez donc, je vous en prie” !
Cela aurait en outre le gros avantage d’éviter que certains automobilistes, excédés, en arrivent à prendre le risque insensé de doubler en catastrophe le poids lourd qui les précède avant que celui-ci ne commence à déboîter.
On peut se demander pourquoi cette mesure de simple bon sens n’a jamais été prise. Combien de morts et d’handicapés à vie auraient ainsi été évités ?
Le problème des “motards”.
Dans certains hôpitaux, le spectacle des ex-motards, qui ne circulent plus qu’en fauteuil roulant, est particulièrement éloquent. Il est notoire que, dans cette catégorie, le pourcentage d’accidentés est très supérieur à la moyenne.
Il est de fait que, lorsqu’on circule sur une rocade ou une autoroute, à la limite “extrême” de la vitesse autorisée, on ne double quasiment jamais un motard. Par contre, ceux-ci vous dépassent sans état d’âme à des vitesses très largement supérieures. Certains ne se gênent pas pour faire du slalom entre les files de véhicules et s’énervent même manifestement si on tarde à s’écarter pour leur faciliter le passage !
Les autorités ferment visiblement les yeux sur ce type d’infraction systématique, générateur d’accidents souvent très graves, et préfèrent “piéger” les automobilistes à 2 heures du matin, à la sortie d’un village endormi, parce qu’ils ont dépassé trop tôt les 50 km/h.